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Voici donc la vie de Georges Guynemer, aviateur français tombé à l'ennemi le 11 septembre 1918, après avoir abattu 54 avions.
Né le 24 décembre 1894, il entra dans l'aviation le 21 novembre 1914, prit l'air en février 1915 et le 8 juin fut affecté comme caporal pilote à l'escadrille "M.S.3 Capitaine Brocard".
Fn juillet, dans un avion équipé d'une mitrailleuse montée sur un afffût rigide, il abattit un avion ennemi, ce qui lui valut la médaille militaire. Cinq mois plus tard une nouvelle victoire était portée a son actif.
Dans les semaines qui suivirent, il sema la terreur dans le ciel en abattant plusieurs avions allemands, les 5, 11 et 14 décembre. Ce dernier jour, son appareil fut criblé de balles par un Fokker, il s'effondra sur le sol à l'atterrissage. Mais Guynemer était sauf; il reçut la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, à Noël 1915, pour son 21eme anniversaire.
Il vola au dessus de l'enfer de Verdun où il fut descendu.
Sérieusement blessé, deux balles dans le bras gauche, un fragment d'aluminium de son pare-brise dans la mâchoire, plusieurs contusions au visage et au cuir chevelu... mis au repos pendant six semaines, il fut nommé sous-lieutenant, puis reprit l'air. Touché de nouveau, il put regagner sa base.
Le 27 juillet 1916, Guynemer livra un combat épique à trois Fokkers et à sept albatros allemands venus à la rescousse.
Son avion fut touché quatre vingt six fois, une balle traversa le dossier de son siège, une autre vint se loger dans un de ses gants,sans lui faire la moindre égratignure. Cette année 1916 se termina avec 25 victoires et le titre d'As des As.
Les jours et les mois passaient dans des combats aériens acharnés.
En février 1917, il en était à son trente et unième avion abattu.
Il fut nommé Capitaine par le Président Poincaré, qui lui remit la Croix de Saint Georges, que lui avait accordé le Tsar de Russie.
Juste avant la cérémonie, Guynemer partit en patrouille et abattit trois nouveaux appareils.
Le ler mai, il avait ses 37 victoires, et de nouveau le ciel s'embrasa d'avions en feu, tombant comme des pierres, détruits après d'âpres combats. Le 28 juillet, il atteignit le chiffre de 50. Son prestige devint immense sur le front.
Dans l'armée de l'air allemande, la peur s'installait du côté des pilotes, devant cet avion français qui les harcelait jusqu'à leur destruction, et toujours, le tableau de chasse de Guynemer augmentait... jusqu'à 54.