Paroles de salarié du BTP
" Le BTP est un milieu où il faut être travailleur mais qui est passionnant. "
Hervé Faure, 48 ans, est un autodidacte.
Après une formation dans la peinture-décoration, il a monté sa propre entreprise qui a eu une bonne activité pendant quelques temps.
Puis, il est devenu responsable de travaux en Arabie Saoudite.
Depuis qu'il est revenu en France, Hervé Faure est responsable du secteur du patrimoine immobilier pour une ville.
Etes-vous en recherche d'emploi actuellement ?
Oui et non. J'ai actuellement un emploi, mais je ne suis pas titulaire de mon poste. Je reste donc toujours à l'écoute de nouvelles opportunités qui me paraitraient intéressantes et qui me permettraient de continuer à évoluer professionnellement.
Votre choix de travailler dans le secteur du BTP a-t-il été influencé par une personne de votre famille ou un ami ?
Non, pas du tout. J'ai passé un BAC paysagiste, puis j'ai trouvé par hasard une place de peintre, au bout de 2 ans, le responsable chantier est parti et je l'ai remplacé.
Je me suis aperçu que le secteur du BTP proposait des possibilités d'évolutions intéressantes et c'est pour ça que j'ai continué.
Selon moi, on arrive dans le BTP par hasard, rares sont les personnes qui vont dans ce secteur dès le début par choix et non pas par défaut.
Par contre, une fois qu'on y est rentré, on ne peut pas le quitter.
Le BTP est un milieu où il faut être travailleur mais qui est passionnant. Pour moi, le terrain est la meilleure des formations
Encourageriez-vous vos enfants à travailler dans ce secteur ?
Oui, si elles le voulaient. Mais j'ai 2 filles, et sans paraître macho, il faut avouer que le milieu du BTP reste encore, hélas, très misogyne.
Ce n'est donc pas facile de s'imposer, lorsque l'on est une femme dans ce secteur.
Pensez-vous qu'on puisse faire une carrière dans le BTP sans passer un jour ou l'autre par l'intérim ?
Tout dépend de l'âge de la personne et de son évolution.
Mais pour moi, lorsque l'on veut rentrer dans le domaine du chantier, il faut être une personne dynamique, qui va de l'avant, et l'intérim peut être une solution pour se lancer dans ce genre de poste.
Quel est le type d'emploi que vous recherchez prioritairement ?
J'ai été directeur d'agence en Ile de France.
Donc maintenant, je chercherais un emploi dans la direction, de responsable dans le second oeuvre, mais sans négliger le terrain qui pour moi est une facette de notre métier primordiale.
Si j'avais une opportunité d'un emploi à l'étranger, je n'hésiterais pas. J'ai déjà travaillé à l'international dans le passé, et maintenant que j'ai moins de contraintes familiales, j'accepterais sans hésiter.
En plus, ces opportunités permettent de lier travail et plaisir en voyageant et en découvrant de nouveaux pays, de nouvelles cultures.
Sur quel chantier, ouvrage auriez-vous aimé travailler ?
J'aurai aimé travailler sur des chantiers de restauration de monuments historiques, les techniques sont plus pointilleuses et j'aimerais évoluer dans ce sens.
Dans mon métier, il y a toujours à apprendre, surtout si l'on veut évoluer, que ce soit au niveau des techniques et des méthodes mais également au niveau des réglementations auxquelles il faut savoir s'adapter.
Voila ce qui m'intéresse le plus dans ce secteur, le BTP est en éternel changement, en éternel évolution, on ne peut pas s'y ennuyer si on s'en donne les moyens.
Avez-vous dû faire évoluer vos méthodes de travail ces dernières années ?
Ce n'est pas mes méthodes de travail que j'ai dû faire évoluer, mais plutôt ma façon de travailler, ce qui pour moi est différent.
En effet, j'entends par façon de travailler la manière d'aborder les gens, la manière de manager qui pour moi est très importante. C'est donc dans le management qu'il a fallu s'adapter ces dernières années et faire évoluer ses techniques.
Avez-vous participé à des réalisations particulières dont vous êtes spécialement fier ?
Je suis particulièrement fier d'avoir pu participer au Musée National d'Arabie Saoudite et également à la construction de la résidence présidentielle du Gabon.
Pour moi ces 2 chantiers sont des références.
Cependant, je ne dénigre aucun des chantiers auxquels j'ai pu participer car sur chacun d'eux j'ai pu en tirer un certain profit et une leçon, que ce soit sur un point de vue technique, managérial ou humain.