Paroles de Recruteur
" En 2008, nous tablons sur 1 500 recrutements "
Les nombreux départs à la retraite incitent Eiffage Travaux Publics à recruter dans tous les domaines en 2008. Les ouvriers constituent les profils les plus recherchés par cette branche du groupe Eiffage qui accorde, par ailleurs, beaucoup d'importance à la formation et à la promotion en interne. Thomas Parmentier, responsable Politique jeunes d'Eiffage Travaux Publics, nous en dit plus sur le dispositif de recrutement du constructeur du viaduc de Millau.
Comment Eiffage Travaux Publics est-elle née ?
Eiffage Travaux Publics résulte de l'union, en 2006, d'Eiffage TP, auparavant filiale Génie civil de la branche Construction d'Eiffage et d'Appia, spécialisée dans la route. Eiffage Travaux Publics maîtrise donc l'ensemble des métiers liés aux travaux publics au sens large. L'entreprise, dotée de laboratoires, de structures d'études et d'un département Recherche & Développement, a notamment été primée pour ses Enrobés basse température (EBT®). Détentrice de nombreux postes d'enrobages, carrières et usines de liants, elle dispose également des ressources d'un grand producteur industriel.
Eiffage Travaux Publics fédère aujourd'hui quelque 21 000 collaborateurs en France et en Europe au sein de structures décentralisées, au plus près du terrain.
Quel est votre plan de recrutement pour 2008 ?
En 2008, nous tablons sur environ 1 500 recrutements, tous métiers confondus.
Les deux tiers viendront compenser les départs à la retraite de la génération du baby-boom. Quant au troisième tiers, il renforcera nos structures.
Nous recherchons principalement des ouvriers. Ils constituent près de 60 % de nos effectifs. Mais nous recrutons aussi à d'autres niveaux de qualification : chefs de chantier, conducteurs de travaux, ingénieurs et techniciens pour nos bureaux d'études...
Quels profils avez-vous le plus de mal à recruter ?
Les ouvriers, en particulier les plus qualifiés, sont les plus difficiles d'accès. Du côté des ingénieurs, certaines spécialités rares engendrent aussi une forme de pénurie. Globalement, plus les métiers requièrent des compétences spécialisées et sortent de l'ordinaire, plus les recrutements sont difficiles.
Tout l'enjeu reste de trouver des professionnels expérimentés dans leur domaine et libres pour venir nous rejoindre.
Quel type de recrutement privilégiez-vous ?
Le recrutement se fait avant tout par promotion interne. Quand un poste se libère ou se crée, nous recherchons d'abord parmi nos équipes. Nous voulons donner aux salariés la possibilité d'évoluer et permettre, par exemple, à un chef de chantier ayant les compétences requises de devenir conducteur de travaux.
Le BTP est encore l'un des rares secteurs où l'ascenseur social fonctionne réellement. Nos employés peuvent évoluer, grandir et gravir les échelons. Nous donnons à chacun sa chance.
Qu'en est-il de la formation ?
Tous nos collaborateurs peuvent bénéficier de formations assurées soit en interne, soit par des centres spécialisés avec lesquels des programmes spécifiques ont été créés. Pour les ouvriers, nous avons établi plusieurs partenariats privilégiés avec des organismes de formation pour les métiers de maçon vrd, coffreur Génie civil, canalisateur et conducteur d'engins.
Des entretiens dédiés réguliers, entre chaque salarié et sa hiérarchie, permettent de recenser les besoins et d'enclencher les formations ad hoc. Nous distinguons les formations spécialisées, qui permettent d'approfondir les connaissances sur une compétence précise, et les formations diplômantes. Mais nous proposons, en fonction des profils, les deux catégories.
Le projet de l'A65 Langon-Pau vient d'être validé. Ce chantier entraînera-t-il de nouvelles embauches ?
Ce projet de grande ampleur va mobiliser plusieurs centaines de collaborateurs dans les prochaines années. En complément d'équipes nationales envoyées sur le chantier, la majeure partie du recrutement se fera localement et concernera toutes les activités des travaux publics : terrassement, ouvrage d'art, assainissement, route et équipement de la route.