Paroles de Recruteur

" L'esprit famille " avant tout

La société Bec Frères a été créée en 1936 par cinq frères. Son rachat en 2002 par le groupe Fayat n'a en rien altéré la culture d'entreprise familiale qui y règne. La direction s'en inspire pour favoriser le développement de l'entreprise, comme nous l'explique Nathaly Goig, directrice des ressources humaines.

Pouvez-vous nous présenter Bec Frères ?

Bec Frères intervient sur les grands projets d'infrastructure et les travaux de proximité tels que le terrassement, le génie civil, les travaux souterrains et urbains. Nos cinq agences nous permettent d'être près des attentes des citoyens en matière d'aménagement de la ville.

L'entreprise réalise un chiffre d'affaires de 165 millions d'euros et emploie actuellement 1 000 salariés : 500 ouvriers, 300 ETAM et 200 cadres.

Quel est votre plan de recrutement pour 2008 ?

Nous recrutons non seulement pour pallier le départ à la retraite de certains collaborateurs, mais aussi pour accompagner la croissance de l'activité. Notre plan de recrutement pour cette année est sensiblement identique à celui de l'année dernière, soit 180 embauches.

La répartition se fait entre les ingénieurs travaux et les ingénieurs études de prix (20 salariés), les conducteurs de travaux et les chefs de chantier (30) et enfin entre les ouvriers qualifiés, les maçons mineurs et les maçons coffreurs (130) pour les activités de génie civil et de terrassement.

Quel est le profil le plus pénurique ?

Oui, nous avons vraiment de la difficulté à recruter des ingénieurs études de prix. Ils sont peu nombreux, car les écoles ne forment pas les étudiants à cette discipline.

Bec Frères commence à se rendre dans les établissements pour faire découvrir et valoriser ce métier auprès des jeunes. Nous devons former en interne des salariés (techniciens ou ingénieurs) qui manifestent un intérêt pour ce poste et démontrent les aptitudes requises : rigueur, goût du raisonnement, sens de l'argent et des chiffres, créativité et facilité à travailler en équipe.

Y a-t-il d'autres profils que Bec Frères doit former en interne ?

Comme toutes les entreprises de BTP, nous avons de la difficulté à recruter des chefs de chantier. Ils sont rares sur le marché, car peu de jeunes diplômés optent pour ce métier, et quand bien même ils le feraient, ils ne seraient pas de suite opérationnels... Bec Frères forme, chaque année, entre cinq et dix jeunes. Ils suivent une formation diplômante de six mois dispensée au centre de formation d'Egletons, puis une autre en interne qui traite de spécificités propres à Bec.

L'ensemble des formations internes et externes (techniques, management) que nous proposons à nos collaborateurs représente 5 % de notre masse salariale, bien plus que le minimum légal.

Comment se traduit le concept du " travail en famille " dans votre groupe ?

Il y a quelques années déjà, nous manquions de conducteurs d'engins. Nous avons donc proposé d'ouvrir ces postes aux femmes, mais pas n'importe lesquelles : les épouses de nos conducteurs d'engins !

Après une formation technique d'une durée variable selon l'engin - d'une semaine à un mois - certaines ont rejoint leur mari sur les chantiers.

Tout le monde y trouve son compte : les salariés et Bec qui résout ses problèmes de pénurie de main-d'oeuvre et de mobilité de ses équipes.

Le fait d'appartenir au groupe Fayat représente-t-il un avantage pour les salariés ?

Sur le plan des ressources humaines, je dirais que nous avons la taille idéale. Nous sommes suffisamment petits pour pouvoir connaître personnellement chaque individu, et assez gros pour offrir des opportunités au sein du groupe Fayat.

Des passerelles existent entre les activités complémentaires des deux entités, telles que le génie civil, la construction métallique, le bâtiment ou encore la fondation. Quant aux métiers d'industrialisation de Fayat (construction de matériels pour la route, fabrication d'appareils de levage), totalement différents de ceux de Bec Frères, seuls les profils de direction peuvent faire le saut.

Comment s'explique le faible turn-over, 5 %, de votre société ?

Il s'explique notamment par la qualité du management et le niveau de rémunération. Il est important que nos collaborateurs soient écoutés, respectés, qu'on leur présente des opportunités de carrière...
Nous souhaitons aussi maintenir une bonne ambiance de travail. Des repas et diverses activités permettent de fédérer les équipes.